Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/08/2014

Télémaque (26)

us_comic_tel_0026_16.jpg

source : http://ulyssesseen.com

Nous suivons Stephen en "flashback" dans une scène qui s'est déroulée juste avant la mort de sa mère. J'aime comme nous passons dramatiquement de la lumineuse vastitude de la tour et de la mer - qui, comme le dit Mulligan, pardonne toutes les offenses - au sombre confinement de la maison familiale de Stephen.

Représenté ainsi, ce passage nécessite moins d'explications que dans le livre, car le format de la BD nous permet de recréer la scène telle qu'elle se joue dans la tête de Stephen - tout comme l'image précédente du fantôme de sa mère, ou de ce bon vieux Clive Kempthorpe (NDT : cf. Télémaque 19).

Ici, mes pensées ne s'éloignent pas de "Hamlet" et de "L'Odyssée". Mais à quoi ces spectres incitent-ils Stephen ? Il ne semble pas se sentir terriblement coupable de ne pas avoir prié au chevet de sa mère, et n'a pas l'air pressé de s'en repentir... son besoin le plus immédiat est peut-être de conserver vivace et précis le souvenir de ce qui lui est arrivé. Si vous êtes prêt à me suivre dans mon hypothèse que la pérégrination de Stephen dans ce roman vise à lui faire trouver le chemin de son développement en tant qu'artiste, il serait intéressant de voir ce qu'il fait de ces fantômes qui le hantent et l'empêchent d'avancer.

Les commentaires sont fermés.