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06/04/2014

Télémaque (21)

littérature,roman,illustration,irlande,dublin,james joyce,ulysse
source : http://ulyssesseen.com

Si vous ne saviez pas encore que Mulligan était étudiant en médecine, il le prouve ici. Il ne comprend pas pourquoi Stephen s'offusque à ce point de sa réflexion au sujet de sa mère « crevée comme une bête ». J'imagine que cela laisse aussi la plupart des lecteurs un peu perplexes – ou du moins étonnés que Stephen le rumine aussi longuement.

On a (en bas de page) un exemple classique de « stéphanisme » - où il se montre moins irrité par l'insulte envers sa mère que par l'offense faite à lui-même.

Que veut dire Stephen par là, et pourquoi cela ressort-il maintenant ? Pris au premier degré, Stephen est peut-être autant agacé par Mulligan disant « c'est seulement Dedalus » [N.D.T. : souligné par nous] que par l'allusion à sa mère « crevée comme une bête ». Mais en allant plus loin, si Mulligan avait du respect pour Stephen, ou s'il le considérait comme son égal, ou bien encore s'il voyait en lui l'artiste prometteur que Stephen s'imagine être... il n'aurait pas parlé ainsi. C'est un autre petit détail qui nous montre combien l'intérêt de Mulligan pour Stephen est hypocrite. Cette anecdote contribue aussi à dévaloriser, ou à donner une autre teneur à l'invitation de Mulligan à un voyage en Grèce. Je pense aussi que Stephen est vexé parce que la mort de sa mère tient une place immense dans son quotidien, et qu'il aimerait échapper à la fixation qu'il fait dessus – mais comme nous l'avons vu précédemment, cela continue à le hanter.

Et puis, qui était Sir Peter Teazle ? Premièrement, c'était un personnage de la pièce de Richard Brinsley Sheridan, L'école de la médisance, très populaire à la fin du XVIIIe s. Deuxièmement, un cheval de course aux prix multiples ! Je n'en savais rien, mais cela cadre bien avec une perspective ulysséenne.

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